Hier, le 10 octobre 2011, nous avons participé à l’inauguration du premier terrain officiel créé pour les Gens du Voyage à … Bruxelles !

Nous aurions été enchantés de participer à tel événement en Wallonie pour fêter le 10^ème anniversaire du Centre de Médiation.

Cela fait 10 ans que nous sommes en contact avec le Centre dans des situations très dures : en train de nous faire expulser, en train de bloquer les rues pour montrer notre colère, en train de négocier avec les Bourgmestres, …

Nous sommes contents que le Centre existe pour que notre voix soit entendue dans ces moments-là.  Mais malgré son intervention, la situation est de pire en pire en Wallonie.

A Bruxelles, il était nécessaire de créer un terrain.  En Wallonie, ce n’est pas ce que nous demandons.  En Wallonie, nous demandons juste que les communes -  toutes les communes : pas seulement 4 ou 5 communes « pilotes » – nous tolèrent.  Nous sommes capables, car nous l’avons toujours fait, de trouver nous-même des terrains convenables quand nous arrivons dans une commune (une pâture, un parking, un cul de sac, …).

Ce que nous demandons, c’est d’avoir le temps de s’arranger avec le Bourgmestre quand nous sommes dessus pour pouvoir rester 2 ou 3 semaines.  Officiellement.  Et que l’on puisse s’arranger pour les déchets, pour l’eau, pour l’électricité.  Officiellement.

Depuis toujours, dans quelques communes, c’est comme cela que ça se passe, et ça se passe bien.  Mais il suffit d’un nouveau projet immobilier, d’élections communales, d’un fait divers malencontreux, d’un changement de bourgmestre,  de la venue d’un nouveau riverain raciste , … et on devient indésirables sur la commune.  Ce dont nous avons peur aujourd’hui, ce qui est en train de se passer, c’est que l’on devient indésirables sur toute la Wallonie.

Qu’il soit interdit à chaque commune de Wallonie de nous expulser sans trouver d’abord une solution sur le territoire communal qui convienne à chacun :  voilà ce que nous réclamons en cette édition de la Journée des Gens du Voyage.